De nombreuses causes différentes contribuent à la dépendance aux jeux vidéo. Cette dépendance peut être tout aussi dangereuse que toute autre dépendance et doit être traitée comme telle.
L’une des principales raisons pour lesquelles les jeux vidéo peuvent devenir si addictifs est qu’ils sont expressément conçus pour être ainsi. Les concepteurs de jeux sont toujours à la recherche de moyens d’amener plus de gens à jouer à leurs jeux et faire plus de profits. Ils y parviennent en créant leurs jeux juste assez difficiles pour que vous en redemandiez, mais pas suffisamment compliqués que pour vous faire abandonner.
Lorsque le jeu crée une dépendance, il devient le principal moyen pour une personne de faire face aux événements de la vie. Le comportement qui en résulte entraîne la négligence ou le bouleversement d’autres domaines importants de la vie.
La Chine a fait récemment la une des journaux en promulguant l’une des mesures les plus strictes que le monde ait connues à ce jour. Afin de freiner la dépendance aux jeux aggravés mieux vivre le confinement, aucun jeune de moins de 18 ans ne sera autorisé à jouer du lundi au jeudi. Les adolescents auront droit à une heure de jeu du vendredi au dimanche ainsi que les jours fériés.
En outre, la Classification internationale des maladies (CIM-11) publiée par l’Organisation mondiale de la santé, inclut désormais « le trouble du jeu vidéo » comme une maladie mentale. Cette reconnaissance officielle soulève la question de savoir à quel point le trouble du jeu est-il vraiment dangereux.
Le plus gros danger des jeux vidéo
Les jeux vidéo sont une combinaison parfaite de nouveautés, de stimulation sensorielle, de planification, d’engagement social et d’opportunités illimitées de découvertes qui peuvent être extrêmement gratifiantes pour certaines personnes. En effet, le jeu vidéo active le système de récompense du cerveau en libérant de la dopamine ainsi que d’autres neurotransmetteurs impliqués dans la récompense. Pour les personnes vulnérables, la nature gratifiante du jeu peut entraîner un comportement addictif pouvant nécessiter le recours à un psychologue en ligne voire même à un psychiatre.
Les différents types de dépendances aux jeux vidéo
Il existe deux grands types de jeux vidéo et donc deux grands types d’addictions aux jeux vidéo :
Les jeux vidéo standard sont généralement conçus pour être joués par un seul ou deux joueurs et impliquent un objectif clair comme libérer une princesse. La dépendance à ces jeux est souvent liée au fait d’accomplir la mission ou de battre le plus haut score.
L’autre type de dépendance est associé aux jeux multijoueurs en ligne. Ces jeux se jouent avec d’autres personnes et sont particulièrement addictifs car ils n’ont généralement pas de fin. Les joueurs atteints de ce type de dépendance aiment devenir temporairement un personnage fictif. Ils établissent ainsi des relations avec d’autres joueurs en ligne pour échapper à leur réalité. Pour certains, cette communauté virtuelle est l’endroit où ils se sentent le plus acceptés.
Les signes d’une dépendance aux jeux vidéo
Comme pour toute autre dépendance, la dépendance aux jeux vidéo présente des signes émotionnels et physiques avant-coureurs. Il est important de savoir reconnaître ces signes si vous-mêmes ou une personne de votre entourage êtes un joueur invétéré.
Certains des symptômes émotionnels d’une dépendance aux jeux vidéo sont l’isolement social, l’agitation et/ou l’irritabilité en cas d’incapacité de jouer, la forte anticipation de la prochaine session de jeux et le déni concernant le temps passé à jouer.
Certains des symptômes physiques comprennent la fatigue, la migraine due à une concentration intense ou à une fatigue oculaire, l’inflammation d’un ligament ou des tendons du poignet et une mauvaise hygiène personnelle.
Les effets d’une dépendance aux jeux vidéo
Bien que la plupart des symptômes ci-dessus aient des effets à court terme, ils peuvent avoir des conséquences plus graves à long terme s’ils ne sont pas traités correctement. La fatigue et une mauvaise alimentation pourraient par exemple conduire à des problèmes de santé liés à l’alimentation ou à un trouble du sommeil. De même, ceux qui s’isolent pour jouer peuvent passer à côté d’événements familiaux, de sorties mémorables entre amis et d’autres événements plaisants.
D’autres effets à long terme à considérer sont les conséquences financières, académiques et professionnelles. Les jeux vidéo peuvent être très coûteux et peuvent également prendre beaucoup de temps, laissant moins de temps pour les études et la carrière.
Comment prévenir un problème de jeux
Comme pour toute dépendance, la seule façon d’être absolument certain de ne pas développer une addiction aux jeux vidéo est de ne jamais y jouer. Cependant, dans le cadre d’une vie équilibrée, les jeux vidéo peuvent être une récréation inoffensive procurant beaucoup de plaisir et être un bon moyen de se relaxer. Une telle privation chez les joueurs qui n’ont pas développé de dépendance peut donc être un peu excessive. En effet, des études montrent que certains jeux pratiqués avec modération peuvent très bien être bénéfiques en termes d’impact sur la résolution de problèmes et la coordination.
Tenez compte de ces quelques conseils pour garder sous contrôle le temps passé à jouer et prendre des mesures pour empêcher le développement d’une dépendance :
- Essayez de ne pas jouer tous les jours ou plus de deux jours de suite.
- Limitez la durée d’une session de jeu. Par exemple, soyez ferme sur le fait de ne pas jouer plus de deux heures par jour.
- Gardez votre smartphone et autres gadgets hors de la chambre pour éviter de jouer toute la nuit.
- Soyez réceptif à toutes les préoccupations exprimées par vos proches concernant le temps que vous passez à jouer. Privilégiez toujours les relations humaines par rapport aux jeux.
- Contactez sans tarder un spécialiste si vous remarquez l’un des signes ou symptômes mentionnés ci-dessus ou si vous avez essayé de réduire sans succès le temps que vous passez à jouer.
Conclusion
Aucune personne aux prises avec une dépendance aux jeux vidéo ne devrait le résoudre seule. Parlez-en aux personnes de confiance dans votre vie et créez un système de soutien à la fois professionnel et personnel. Mais avant tout, il est toujours recommandé d’en parler avec votre médecin généraliste ou avec un spécialiste. Il sera en mesure de mener ou de recommander une évaluation fiable.
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