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Article invité écrit par Claire, du blog Heureuxcoach.fr
Notre vision du travail est en train de changer profondément. Avant, on le définissait par son étymologie, outil de torture (tripalium en latin). Maintenant, l’épanouissement au travail est une revendication, presque un droit !
Certains salariés se lancent à leur compte pour trouver cet épanouissement, tandis que les entreprises cherchent à fidéliser leurs salariés en créant de l’engagement, au-delà de la motivation.
Mais d’abord, que signifient ces deux termes ?
La motivation, c’est l’ensemble des facteurs qui nous poussent à agir, à atteindre un but. Elle a une nature fluctuante et dépend d’un contexte.
L’engagement implique un contrat entre deux personnes ayant une cause commune, ce qui crée un lien dans le temps et une adhésion libre et personnelle, une implication. On parle par exemple d’engagement pour le mariage, l’armée, un parti politique…
Je vais aborder ici la notion d’engagement à soi-même, pour répondre à la question : comment faire pour tenir ses objectifs quand la motivation baisse ? Vous pouvez aussi faire appel au coaching pour vous aider.
Que reste-t-il aujourd’hui de vos résolutions du nouvel an, si vous en avez prises ? C’est l’exemple typique qui montre l’impermanence de la motivation, on arrive à tenir quelques jours voire quelques semaines mais sans un engagement ferme, difficile d’aller plus loin.
1. Les théories de la motivation
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La théorie des besoins d’Abraham Maslow (1954)
L’une des théories les plus connues de la motivation est celle de la pyramide des besoins :
L’idée étant que chaque besoin en partant du bas doit être assouvi, pour faire émerger le besoin supérieur. Depuis, il y a eu des critiques car on peut parfois manquer d’amour et rechercher l’accomplissement personnel, ou avoir faim et avoir besoin d’estime de soi…
Ce qui est intéressant est de voir les différents besoins, les différents facteurs de motivation.
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La théorie des 2 facteurs d’Herzberg (1971)
Cette théorie est particulièrement populaire dans le monde du travail. On y retrouve deux catégories de besoin :
- Les facteurs moteurs, liés au contenu même du travail, qui augmentent la satisfaction (l’intérêt qu’on trouve dans sa mission, dans un projet)
- Les facteurs d’hygiène, liés à l’environnement, qui permettent d’éviter l’insatisfaction sans pour autant accroître la satisfaction (les conditions de travail, le salaire…)
Ainsi pour Herzberg, la meilleure façon de motiver un salarié est de faire en sorte qu’il trouve dans son travail un facteur d’épanouissement, pour avoir une motivation propre à lui et lui laisser de l’autonomie.
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La théorie du besoin de réalisation de McClelland (1961)
Pour creuser cette notion de motivation intrinsèque, intéressons-nous à la théorie du besoin de réalisation, qui décompose trois types de besoins, qui combinés entre eux créeront la volonté de réussir et une puissante auto-motivation :
- Besoin de réalisation : envie de réussir (accomplissement) ;
- Besoin de pouvoir : avoir de l’influence sur autrui ;
- Besoin d’affiliation : relations sociales satisfaisantes.
« Une activité qui est pratiquée pour elle-même, pour son contenu est dite intrinsèquement motivée, tandis qu’une activité qui est pratiquée pour ses effets – pour l’obtention d’une conséquence positive ou pour l’évitement d’une conséquence négative – est dite extrinsèquement motivée»
Prenons l’exemple de la méditation : la méditation a de nombreux effets positifs prouvés, cependant même si on peut commencer la méditation pour obtenir plus de calme ou autre (motivation extrinsèque), le cœur même de la méditation est de ne rien attendre, juste d’être présent à soi (motivation intrinsèque).
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La théorie X/Y de Mac Gregor (1960)
Toujours centrée sur le monde du travail, elle montre deux points de vue très différents :
Préjugé X : l’employé est paresseux, n’aime pas travailler et fuit les responsabilités, il ne peut être performant que sous la contrainte
Préjugé Y : l’employé est créatif, auto discipliné et cherche les responsabilités. Il faut donc concilier les besoins personnels avec la performance de l’entreprise.
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Théorie de l’auto-détermination Edward L. Deci et Richard Ryan (1970)
C’est l’une des théories les plus abouties, qui permet à la fois de répondre au questionnement sur la motivation mais aussi sur l’engagement.
Les deux auteurs distinguent trois besoins innés, qui une fois satisfaits, permettent un fonctionnement optimal et génèrent de la croissance :
- La compétence (le besoin de maîtriser de l’expérience et le résultat)
- L’autonomie (la nécessité pour l’individu de se sentir à l’origine du choix de ses actions et comportements)
- La familiarité/l’appartenance (l’envie universelle d’interagir, d’être connecté et d’être soutenu par les autres).
2. Comment entretenir la motivation pour atteindre ses objectifs ?
Je vais résumer ici deux ouvrages : 100 manières de rester motivé de Steven Chandler et Pensez en grand de Martin Medows, pour donner quelques clés de la motivation dans le temps.
La première technique consiste à faire comme si. Imaginez votre objectif dans le futur : par exemple devenir quelqu’un de confiant et sûr de lui, et dès à présent, agissez comme si vous l’étiez déjà. Le cerveau sera dupé, et vous deviendrez vraiment cette personne !
J’ai pris volontairement l’exemple de la confiance en soi car c’est la clé de voûte de l’accomplissement de soi : si vous doutez de vous en permanence, vous n’allez peut-être même pas vous fixer d’objectifs ou essayer d’en atteindre ! De plus, la confiance en soi permet d’être autonome et indépendant, quand on comprend que les solutions se trouvent en nous et qu’on arrête d’atteindre un sauveur ou une aide extérieure.
Un grand but se décompose en plusieurs objectifs de petite taille. Selon Henri Ford, toute tâche peut être suffisamment fractionnée pour être accomplie ! Si vous voulez courir un marathon, commencez déjà par courir 10km, puis 12, puis 15… Et surtout démarrez doucement.
Chaque étape intermédiaire doit être vue comme une réussite en soi. Il ne faut pas atteindre d’être au sommet pour profiter, le chemin fait partie de la vie et il est tout aussi important d’être heureux pendant le parcours ! Car le bonheur se trouve en vous, pas à l’extérieur.
Inspirez-vous ! Choisissez des personnalités que vous admirez et cherchez à comprendre comment elles pensent, quelles sont leurs idées et leurs comportements pour pouvoir les appliquer dans votre vie et développer les mêmes qualités.
Enfin, deux outils majeurs pour persévérer et atteindre vos objectifs sont la méditation et le sport.
La méditation, car elle vous entraîne à faire naître vos réels désirs, devenir votre ami, prendre du recul avec vos pensées et créera une meilleure concentration, un état de bien-être et plus de bonheur.
Le sport, car c’est un excellent terrain de dépassement de soi et il participera au bien-être mental. Si vous vous lancez des défis sportifs (courir 1 puis 2 puis 3 km jusqu’à 10, par exemple), cela renforcera votre confiance en vous et vous aidera à accomplir de nombreux autres objectifs dans votre vie !
C’est aussi une école parfaite pour montrer la force de l’habitude : lorsque vous intégrez le sport à votre vie vous ne vous posez plus de questions, vous y allez ! Et c’est ainsi que ça marche pour entretenir l’engagement, au-delà de votre motivation. Notez vos séances dans votre agenda, préparez votre sac la veille, allez directement à la salle si possible sans repasser par chez vous. Ne vous laissez pas le choix !
3. Comment créer de l’engagement ?
Aussi pour renforcer votre motivation, qui va forcément fluctuer dans le temps, selon votre humeur, les obstacles, votre environnement… je vous propose de vous engager.
Vous faire une promesse, signer un contrat avec vous-même, dans un carnet ou votre agenda.
Pour cela, votre objectif doit être atteignable et ne dépendre que de vous.
Ensuite, vous devez le décomposer en étapes intermédiaires, avec des dates.
Par exemple : vous voulez perdre 10 kilos cette année. En vous donnant 2 mois de stagnation, cela représentera 1 kg par mois soit 250 grammes par semaine.
Ou alors, vous voulez vous mettre au sport. La première étape dans votre agenda peut être de tester plusieurs activités qui vous font envie, (mois 1) pour ensuite décider de vous inscrire à l’une d’entre elles (mois 2) …
Pour chaque étape, pensez à mesurer (se peser dans l’exemple du poids, ou vérifier par rapport à votre feuille de route si vous avez bien respecté les actions et vous en féliciter).
L’engagement, contrairement à la motivation, permet de se sentir 100% responsable. Cela rejoint le principe de la loi de l’attraction : nous attirons à nous ce que nous émanons, et il s’agit d’assumer la pleine responsabilité de notre vie actuelle, réussites et échecs. C’est en prenant cette responsabilité qu’on sera capable de construire son futur, de savourer les bonnes choses que nous vivons (qui ne sont pas dues à la chance mais à notre mérite) et de rectifier le reste en cherchant la cause.
Maintenant, imaginez que vous ne vous laissez plus décourager par les obstacles, les épreuves et l’environnement extérieur et que vous parvenez à atteindre vos objectifs en créant de l’engagement dans votre vie ! Cela ne vaut-il pas le coup d’essayer ?
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